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FlashPress - Infocatho
du 5 au 8 mai 2009 (semaine 19)
 

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2009-05-08 - Pèlerinage Terre Sainte
LE SCEPTICISME DE LA COMMUNAUTÉ CHRÉTIENNE


" Par ma visite, je me propose de soutenir et d’encourager les chrétiens de Terre Sainte, qui sont confrontés chaque jour à de nombreuses difficultés. Je leur ferai sentir la proximité et l’appui de tout le corps de l’Eglise."

Cette parole adressée aux chrétiens de la Terre Sainte le mercredi 6 mai, est une réponse du Pape au scepticisme et aux points de vue qui se sont manifestés par une lettre d'un grope de chrétiens et qui se ressent dans toute la communauté chrétienne.

" Je me ferai aussi pèlerin de paix, au nom du Dieu unique, Père de tous les hommes, a ajouté Benoît XVI. Je témoignerai de l’engagement de l’Eglise catholique en faveur de ceux qui cherchent à pratiquer le dialogue et la réconciliation, pour arriver à une paix stable et durable dans la justice et le respect mutuel.

" Enfin ce voyage ne pourra pas ne pas avoir une grande importance œcuménique et interreligieuse. Jérusalem est, à cet égard, la ville-symbole par excellence: c’est là que le Christ est mort pour réunir tous les enfants de Dieu dispersés".

Dans cette région, les chrétiens sont une infime minorité, moins de 2% de la population juive et arabe. Cette réponse du Pape était nécessaire parce que ces chrétiens locaux sont ceux qui ont montré le plus de scepticisme à l'annonce du voyage du pape. Beaucoup, y compris des prêtres et des évêques, ont même contesté l'opportunité de sa visite.

Il a fallu un gros travail pour adoucir ce front du refus. Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal, l'a confirmé dans une interview: les raisons des opposants ont été exposées à Benoît XVI lui-même.

La grande crainte des opposants est que le voyage du Pape – y compris en raison de ses positions très avancées dans le dialogue religieux avec le judaïsme – ne tourne à l’avantage politique d’Israël.

Pour revenir au dossier israélo-palestinien, un autre grand connaisseur de la région, le franciscain Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, porte un jugement plus pessimiste sur la place des chrétiens. Aujourd’hui, selon lui, "politiquement, les chrétiens ne comptent plus" dans le conflit israélo-palestinien.

Une tâche difficile attend donc Benoît XVI en Terre Sainte. Plus que les Israéliens qui l’ont invité, plus que la monarchie jordanienne qui lui ouvre grand les portes, il devra surtout conquérir les chrétiens locaux. (information : infocatho)

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